• Complément Élèves à haut potentiel

    Un dossier sur les théories de l'intelligence et le QI :  talentdifferent.com

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    Le haut potentiel intellectuel : Entre idées reçues et réalité, parfois le grand écart...   Virginie Colas / Véronique Burban

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    J’ai conçu Talentdifferent non seulement comme un complément à mon livre (en donnant accès aux documents sur lesquels je m’étais appuyée pour travailler), mais aussi comme une base de données mise à disposition de ceux qui veulent mieux comprendre le surdon, et/ou mieux se comprendre eux-mêmes.

    Depuis sa création en février 2011, plus d’une centaine de billets (et près de 800 commentaires et témoignages) sont venus enrichir ce blog.

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    Bonjour,
    J’ai été psychologue scolaire jusqu’en juillet 2014 et j’ai essayé de « former » mes collègues enseignants à la reconnaissance et la compréhension des élèves à haut potentiel. Beaucoup d’entre eux ont encore une compréhension très incomplète ou fausse de ces enfants particuliers, ce qui peut causer du tort à ces derniers.
    Il faut avoir conscience qu’être à haut potentiel ne se résume pas à une différence qui porte sur le raisonnement ou le cognitif, mais surtout sur l’émotionnel. Les enseignants qui essayent de s’adapter à ces élèves cherchent à proposer des façons différentes de travailler. C’est certainement très bien, mais il ne faut pas passer à côté de l’essentiel : l’affectif. Un élève à haut potentiel qui sent qu’il compte pour son enseignant, qui aime celui-ci et s’en sent aimé, sera bien dans sa peau et bien en classe, quels que soient les aménagements pédagogiques mis en place, ou non, pour luiCe sont des enfants qui ont besoin d’amour avant tout, de reconnaissance et de liens.
    Il est important d’identifier les enfants à haut potentiel, car le haut potentiel est un facteur fragilisant. Ce sont surtout les filles qui se suradaptent et masquent longtemps leur différence. Ce n’est qu’à l’adolescence qu’elles risquent de « décompenser » et exprimer leur mal être de façon parfois violente ou pathologique (suicide, dépression, addiction et surtout anorexie mentale). En cas de doute, il est donc important de faire la démarche de faire tester l’enfant. Malheureusement, les psychologues scolaires sont débordés et les familles n’ont pas toutes les moyens de faire tester un ou plusieurs enfants (Il est rare que l’ensemble de la fratrie ne soit pas concerné par le haut potentiel). J’ai souvent déploré que des collègues psychologues scolaires me répondent : « Ah non, moi, je ne teste pas les enfants si c’est juste pour vérifier s’ils sont surdoués. J’ai déjà assez de travail avec les enfants en difficulté ». C’est d’ailleurs un problème plus général : beaucoup de gens ne savent pas que c’est un problème d’être surdoué, ou que ça peut l’être, ou même que ça peut le devenir à l’adolescence chez un enfant qui va bien. J’insiste donc sur l’importance du dépistage en cas de doute et la formation des enseignants pour qu’ils repèrent plus facilement ces enfants (Ils semblent ne jamais écouter, mais connaissent la réponse, il lisent en cachette, ils pleurent pour rien… autant de signes qui n’ont rien à voir avec l’excellence scolaire).
    Je vous invite à découvrir, si vous ne la connaissez pas encore, ma page Facebook sur laquelle je poste des informations qui me paraissent utiles (affiches de conférences, textes, vidéos de conférences sur le haut potentiel et/ou les troubles d’attention) : vous y verrez notamment une conférence récente d’Olivier REVOL (pédopsychiatre de Lyon, spécialiste du haut potentiel et des troubles des apprentissages). Pour les enfants plus jeunes, j’ai aussi écrit « Journal d’un jeune surdoué » qui s’adresse, sous la forme d’un journal intime, aux enfants à partir de 6 ans.
    Merci pour ces enfants.  Cordialement,   Claire Grand    www.facebook.com